Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, I.djvu/369

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
333
CONTES ARABES.

XLIIIe NUIT.

Dinarzade fut encore très-diligente cette nuit ; et la sultane, pour satisfaire à l’empressement de sa sœur, se mit à raconter ce qui se passa dans ce palais souterrain entre la dame et le prince. Le second Calender, continua-t-elle, poursuivant son histoire :

» Pour épargner à la belle dame, dit-il, la peine de venir jusqu’à moi, je me hâtai de la joindre, et dans le temps que je lui faisois une profonde révérence, elle me dit : « Qui êtes-vous ? Êtes-vous homme ou génie ? » « Je suis homme, madame, lui répondis-je en me relevant, et je n’ai point de commerce avec les génies. » « Par quelle aventure, reprit-elle avec un grand soupir, vous trouvez-vous ici ?