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LES MILLE ET UNE NUITS,

vé son histoire, Zobéïde, à qui il avoit adressé la parole, lui dit : « Voilà qui est bien ; allez, retirez-vous où il vous plaira, je vous en donne la permission. « Mais au lieu de sortir, il supplia aussi la dame de lui faire la même grâce qu’au premier Calender, auprès duquel il alla prendre place.

« Mais, sire, dit Scheherazade, en achevant ces derniers mots, il est jour, il ne m’est pas permis de continuer. J’ose assurer que quelqu’agréable que soit l’histoire du second Calender, celle du troisième n’est pas moins belle. Que votre majesté se consulte ; qu’elle voie si elle veut avoir la patience de l’entendre. » Le sultan, curieux de savoir si elle étoit aussi merveilleuse que la première, se leva, résolu de prolonger encore la vie de Scheherazade, quoique le délai qu’il avoit accordé fût fini depuis plusieurs jours.