pétrifiés. Je passai ensuite dans une chambre très-richement meublée, où j’aperçus une dame aussi changée en pierre. Je reconnus que c’étoit la reine à une couronne d’or qu’elle avoit sur la tête, et à un collier de perles très-rondes et plus grosses que des noisettes. Je les examinai de près, et il me parut qu’on ne pouvoit rien voir de plus beau.
» J’admirai quelque temps les richesses et la magnificence de cette chambre, et sur-tout le tapis de pied, les coussins, et le sofa garni d’une étoffe des Indes à fond d’or, avec des figures d’hommes et d’animaux en argent trait d’un travail admirable…
Scheherazade auroit continué de parler ; mais la clarté du jour vint mettre fin à sa narration. Le sultan fut charmé de ce récit. « Il faut, dit-il en se levant, que je sache à quoi aboutira cette étonnante pétrification d’hommes. »