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LES MILLE ET UNE NUITS,

SEPTIÈME ET DERNIER VOYAGE
DE SINDBAD LE MARIN.


» Au retour de mon sixième voyage, j’abandonnai absolument la pensée d’en faire jamais d’autres. Outre que j’étois dans un âge qui ne demandoit que du repos, je m’étois bien promis de ne plus m’exposer aux périls que j’avois tant de fois courus. Ainsi je ne songeois qu’à passer doucement le reste de ma vie. Un jour que je régalois un nombre d’amis, un de mes gens me vint avertir qu’un officier du calife me demandoit. Je sortis de table et allai au-devant de lui. « Le calife, me dit-il, m’a chargé de venir vous dire qu’il veut vous parler. » Je suivis au palais l’officier, qui me présenta à ce prince, que je saluai en