Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, II.djvu/287

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
277
CONTES ARABES.

XCVIIIe NUIT.

» Quand le génie, reprit le grand visir Giafard, eut attentivement considéré Bedreddin Hassan, il dit en lui-même : « À juger de cette créature par sa bonne mine, ce ne peut être qu’un ange du paradis terrestre, que Dieu envoie pour mettre le monde en combustion par sa beauté. » Enfin, après l’avoir bien regardé, il s’éleva fort haut dans l’air, où il rencontra par hasard une fée. Ils se saluèrent l’un et l’autre ; ensuite le génie dit à la fée : « Je vous prie de descendre avec moi jusqu’au cimetière où je demeure, et je vous ferai voir un prodige de beauté, qui n’est pas moins digne de votre admiration que de la mienne. » La fée y consentit : ils descendirent tous deux en un instant ; et lorsqu’ils furent dans le tombeau : « Hé