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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, II.djvu/517

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CONTES ARABES.

CXLIXe NUIT.

Sire, le marchand de Bagdad acheva de raconter ainsi son histoire :

» Les dames n’appliquèrent pas seulement sur mes plaies de la racine que j’ai dite pour étancher le sang, elles y mirent aussi du baume de la Mecque, qu’on ne pouvoit pas soupçonner d’être falsifié, puisqu’elles l’avoient pris dans l’apothicairerie du calife. Par la vertu de ce baume admirable, je fus parfaitement guéri en peu de jours, et nous demeurâmes ensemble, ma femme et moi, dans la même union que si je n’eusse jamais mangé de ragoût à l’ail. Mais comme j’avois toujours joui de ma liberté, je m’ennuyois fort d’être enfermé dans le palais du calife ; néanmoins je n’en voulois rien témoigner à mon épouse, de peur de lui dé-