Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/179

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
171
CONTES ARABES.

la première nuit de mon mariage. » Et lui offrant l’autre : « Tenez, ajouterai-je, je vous en donne encore autant, pour vous marquer que je suis homme de parole, et que je donne plus que je ne promets. » Après une action comme celle-là, on ne parlera dans le monde que de ma générosité. Je reviendrai chez moi avec la même pompe. Ma femme m’enverra complimenter de sa part par quelqu’officier sur la visite que j’aurai faite au visir son père ; j’honorerai l’officier d’une belle robe, et le renverrai avec un riche présent. Si elle s’avise de m’en envoyer un, je ne l’accepterai pas, et je congédierai le porteur. Je ne permettrai pas qu’elle sorte de son appartement pour quelque cause que ce soit, que je n’en sois averti ; et quand je voudrai bien y entrer, ce sera d’une manière qui lui imprimera du respect pour moi. Enfin, il n’y aura pas de maison mieux réglée que la mienne. Je serai toujours habillé richement. Lorsque je me retirerai avec elle le soir, je se-