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CONTES ARABES.

CLXXXIXe NUIT.

Schemselnihar fut bien aise de voir Ebn Thaher. Elle lui témoigna sa joie dans ces termes obligeans : « Ebn Thaher, je ne sais comment je pourrai reconnoître les obligations infinies que je vous ai. Sans vous je n’aurois jamais connu le prince de Perse, ni aimé ce qu’il y a au monde de plus aimable. Soyez persuadé pourtant que je ne mourrai pas ingrate, et que ma reconnoissance, s’il est possible, égalera le bienfait dont je vous suis redevable. » Ebn Thaher ne répondit à ce compliment que par une profonde inclination, et qu’en souhaitant à la favorite l’accomplissement de tout ce qu’elle pouvoit désirer.

Schemselnihar se tourna du côté du prince de Perse qui étoit assis au-