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CONTES ARABES.

CXCIIIe NUIT.

Le prince de Perse le retint. « Obligeant Ebn Thaher, lui dit-il, si je vous ai déclaré qu’il n’étoit pas en mon pouvoir de suivre vos sages conseils, je vous supplie de ne pas m’en faire un crime, et de ne pas cesser pour cela de me donner des marques de votre amitié. Vous ne sauriez m’en donner une plus grande, que de m’instruire du destin de ma chère Schemselnihar, si vous en apprenez des nouvelles. L’incertitude où je suis de son sort, les appréhensions mortelles que me cause son évanouissement, m’entretiennent dans la langueur que vous me reprochez. » « Seigneur, lui répondit Ebn Thaher, vous devez espérer que son évanouissement n’aura pas eu de suite funeste, et que sa confidente viendra inces-