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CONTES ARABES.

CXCIVe NUIT.

La confidente de Schemselnihar continua de raconter à Ebn Thaher tout ce qui étoit arrivé à sa maîtresse depuis son premier évanouissement. « Nous fûmes encore long-temps, dit-elle, à la faire revenir, mes compagnes et moi. Elle revint enfin ; alors je lui dis : « Madame, êtes-vous donc résolue de vous laisser mourir, et de nous faire mourir nous-mêmes avec vous ? Je vous supplie au nom du prince de Perse, pour qui vous avez intérêt de vivre, de vouloir conserver vos jours. De grâce laissez-vous persuader, et faites les efforts que vous vous devez à vous-même, à l’amour du prince, et à notre attachement pour vous. » « Je vous suis bien obligée, reprit-elle, de vos soins, de votre zèle et de vos