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LES MILLE ET UNE NUITS,

impatience de voir une princesse d’un si haut rang qui doit être mon épouse, en ta considération néanmoins je veux bien me priver quelques momens de ce plaisir. » Comme il étoit fourni de tout ce qui distinguoit un astrologue, il tira son écritoire et du papier, et écrivit ce billet à la princesse de la Chine.


BILLET
DU PRINCE CAMARALZAMAN À LA
PRINCESSE DE LA CHINE.


« Adorable princesse, l’amoureux prince Camaralzaman ne vous parle pas des maux inexprimables qu’il souffre depuis la nuit fatale que vos charmes lui firent perdre une liberté qu’il avoit résolu de conserver toute sa vie. Il vous marque seulement qu’alors il vous donna son cœur dans votre charmant sommeil : sommeil importun qui le priva du vif éclat de vos beaux yeux, malgré ses efforts pour vous