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LES MILLE ET UNE NUITS,
LE PRINCE ASSAD ARRÊTÉ EN ENTRANT DANS LA VILLE
Le prince Assad prit de l’argent dans
la bourse dont Amgiad étoit chargé,
et continua son chemin jusqu’à la ville.
Il ne fut pas un peu avancé dans la
première rue, qu’il joignit un vieillard
vénérable, bien mis, et qui avoit
une canne à la main. Comme il ne
douta pas que ce ne fût un homme
de distinction, et qui ne voudroit pas
le tromper, il l’aborda. « Seigneur,
lui dit-il, je vous supplie de m’enseigner
le chemin de la place publique. »
Le vieillard regarda le prince en souriant : « Mon fils, lui dit-il, apparemment que vous êtes étranger ? Vous ne me feriez pas cette demande si cela n’étoit. » « Oui, Seigneur, je suis étranger, reprit Assad. » « Soyez le bien venu, repartit le vieillard :