vieillard salua les quarante vieillards. « Dévots adorateurs du Feu, leur dit-il, voici un heureux jour pour nous. Où est Gazban, ajouta-t-il ? Qu’on le fasse venir. »
À ces paroles prononcées assez haut, un noir qui les entendit de dessous la salle, parut ; et ce noir, qui étoit Gazban, n’eut pas plutôt aperçu le désolé Assad, qu’il comprit pourquoi il avoit été appelé. Il courut à lui, le jeta par terre d’un soufflet qu’il lui donna, et le lia par les bras avec une diligence merveilleuse. Quand il eut achevé : « Mene-le là-bas, lui commanda le vieillard, et ne manque pas de dire à mes filles Bostane et Cavame de lui bien donner la bastonnade chaque jour, avec un pain le matin et un autre le soir pour toute nourriture : c’en est assez pour le faire vivre jusqu’au départ du vaisseau pour la mer bleue et pour la montagne du Feu ; nous en ferons un sacrifice agréable à notre divinité… »
La sultane Scheherazade ne passa pas outre pour cette nuit, à cause