Sire, dès que le vieillard eut donné l’ordre cruel par où j’achevai hier de parler, Gazban se saisit d’Assad en le maltraitant, le fit descendre sous la salle, et après l’avoir fait passer par plusieurs portes jusque dans un cachot où l’on descendoit par vingt marches, il l’attacha par les pieds à une chaîne des plus grosses et des plus pesantes. Aussitôt qu’il eut achevé, il alla avertir les filles du vieillard ; mais le vieillard leur parloit déjà lui-même. « Mes filles, leur dit-il, descendez là-bas, et donnez la bastonnade de la manière que vous savez au Musulman dont je viens de faire capture, et ne l’épargnez pas : vous ne pouvez mieux marquer que vous êtes de bonnes adoratrices du Feu. »
Bostane et Cavame, nourries dans