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CONTES ARABES.

terre le favorisoit pour s’éloigner. Dès qu’il se fut tiré hors du port avec l’aide de sa chaloupe, avant de la tirer dans le vaisseau : « Enfans, dit-il aux matelots qui étoient dedans, attendez, ne remontez pas : je vais vous faire donner des barils pour faire de l’eau, et je vous attendrai sur les bords. » Les matelots qui ne savoient pas où ils en pourroient faire, voulurent s’en excuser ; mais comme Behram avoit parlé à la reine dans le jardin, et qu’il avoit remarqué le jet d’eau : « Allez aborder devant le jardin du palais, reprit-il, passez par-dessus le mur qui n’est qu’à hauteur d’appui, vous trouverez à faire de l’eau suffisamment dans le bassin qui est au milieu du jardin. »

Les matelots allèrent aborder où Behram leur avoit marqué ; et après qu’ils se furent chargés chacun d’un baril sur l’épaule, en débarquant, ils passèrent aisément par-dessus le mur. En approchant du bassin, comme ils eurent aperçu un homme couché qui dormoit sur le bord, ils s’ap-