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LES MILLE ET UNE NUITS,

idolâtres sont attentifs sur toute chose à observer les Musulmans étrangers à leur arrivée, et à les faire tomber dans quelque piége, s’ils ne sont bien instruits de leur méchanceté. Je loue Dieu de ce qu’il vous a amené dans un lieu de sûreté. »

Camaralzaman remercia ce bon homme avec beaucoup de reconnoissance de la retraite qu’il lui donnoit si généreusement pour le mettre à l’abri de toute insulte. Il vouloit en dire davantage ; mais le jardinier l’interrompit : « Laissons là les complimens, dit-il, vous êtes fatigué, et vous devez avoir besoin de manger : venez vous reposer. » Il le mena dans sa petite maison ; et après que le prince eut mangé suffisamment de ce qu’il lui présenta avec une cordialité dont il le charma, il le pria de vouloir bien lui faire part du sujet de son arrivée.

Camaralzaman satisfit le jardinier ; et quand il eut fini son histoire, sans lui rien déguiser, il lui demanda à son tour par quelle route il pourroit