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CONTES ARABES.

vaux marins ; mais ils ne s’en servent ordinairement que dans les divertissemens, dans les fêtes, et dans les réjouissances publiques. Les uns après les avoir bien exercés, se plaisent à les monter, et à faire paroître leur adresse dans les courses. D’autres les attellent à des chars de nacre de perle, ornés de mille coquillages de toutes sortes de couleurs les plus vives. Ces chars sont à découvert avec un trône, où les rois sont assis lorsqu’ils se font voir à leurs sujets. Ils sont adroits à les conduire eux-mêmes, et ils n’ont pas besoin de cochers. Je passe sous silence une infinité d’autres particularités très-curieuses, touchant les pays marins, ajouta la reine Gulnare, qui feroient un très-grand plaisir à votre Majesté ; mais elle voudra bien que je remette à l’en entretenir plus à loisir, pour lui parler d’une autre chose qui est présentement de plus d’importance. Ce que j’ai à lui dire, Sire, c’est que les couches des femmes de mer sont différentes des couches des femmes de terre ; et j’ai un sujet de