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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/364

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LES MILLE ET UNE NUITS,

ma vie ; et je ne cesserai de bénir le ciel de ce qu’il vous a adressée à moi préférablement à tout autre prince. »

Le petit prince Beder fut nourri et élevé dans le palais, sous les yeux du roi et de la reine de Perse, qui le virent croître et augmenter en beauté avec une grande satisfaction. Il leur en donna beaucoup plus à mesure qu’il avança en âge, par son enjouement continuel, par ses manières agréables en tout ce qu’il faisoit, et par les marques de la justesse et de la vivacité de son esprit en tout ce qu’il disoit ; et cette satisfaction leur étoit d’autant plus sensible, que le roi Saleh son oncle, la reine sa grand’mère, et les princesses ses cousines, venoient souvent en prendre leur part. On n’eut point de peine à lui apprendre à lire et à écrire, et on lui enseigna avec la même facilité toutes les sciences qui convenoient à un prince de son rang.

Quand le prince de Perse eut at-