Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/375

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
365
CONTES ARABES.

comme je l’espère, mais du côté du roi son père. Je n’ai qu’à vous nommer la princesse Giauhare[1] et le roi de Samandal. »

« Que dites-vous, mon frère, repartit la reine Gulnare, la princesse Giauhare n’est-elle pas encore mariée ? Je me souviens de l’avoir vue peu de temps avant que je me séparasse d’avec vous ; elle avoit environ dix-huit mois, et dès-lors elle étoit d’une beauté surprenante. Il faut qu’elle soit aujourd’hui la merveille du monde, si sa beauté a toujours augmenté depuis ce temps-là. Le peu d’âge qu’elle a plus que le roi mon fils, ne doit pas nous empêcher de faire nos efforts pour lui procurer un parti si avantageux. Il ne s’agit que de savoir les difficultés que vous y trouvez, et de les surmonter. »

« Ma sœur, répliqua le roi Saleh, c’est que le roi de Samandal est d’une vanité si insupportable, qu’il se re-

  1. Giauhare, en Arabe, signifie pierre précieuse.