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CONTES ARABES.

rendre compte à la reine sa mère de l’action qu’il venoit de faire. Il demanda où étoit le roi son neveu en arrivant, et il apprit avec une grande surprise et beaucoup de chagrin qu’il avoit disparu. « On est venu nous apprendre, lui dit la reine, le grand danger où vous étiez au palais du roi de Samandal ; et pendant que je donnois des ordres pour vous envoyer d’autres secours ou pour vous venger, il a disparu. Il faut qu’il ait été épouvanté d’apprendre que vous étiez en danger, et qu’il n’ait pas cru qu’il fût en sûreté avec nous. « 

Cette nouvelle affligea extrêmement le roi Saleh, qui se repentit alors de la trop grande facilité qu’il avoit eue de condescendre au désir du roi Beder sans en parler auparavant à la reine Gulnare. Il envoya après lui de tous les côtés ; mais quelques diligences qu’il pût faire, on ne lui en apporta aucune nouvelle ; et au lieu de la joie qu’il s’étoit déjà faite d’avoir si fort avancé un mariage qu’il regardoit comme son ou-