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CONTES ARABES.

de travail dès qu’il fut jour, il alla prendre l’ordre du jardinier, qui le pria de mettre à bas et de déraciner un certain vieil arbre qui ne portoit plus de fruit.

Camaralzaman prit une coignée, et alla mettre la main à l’œuvre. Comme il coupoit une branche de la racine, il donna un coup sur quelque chose qui résista, et qui fit un grand bruit. En écartant la terre, il découvrit une grande plaque de bronze, sous laquelle il trouva un escalier de dix degrés. Il descendit aussitôt ; et quand il fut au bas, il vit un caveau de deux à trois toises en quarré, où il compta cinquante grands vases de bronze, rangés à l’entour chacun avec un couvercle. Il les découvrit tous l’un après l’autre, et il n’y en eut pas un qui ne fût plein de poudre d’or. Il sortit du caveau extrêmement joyeux de la découverte d’un trésor si riche, remit la plaque sur l’escalier, et acheva de déraciner l’arbre, en attendant le retour du jardinier.

Le jardinier avoit appris le jour de