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LES MILLE ET UNE NUITS,

personne et plusieurs matelots vinrent frapper à la porte du jardin. Ils demandèrent à Camaralzaman qui leur ouvrit, où étoit le passager qui devoit s’embarquer sur le vaisseau. « C’est moi-même, répondit-il. Le jardinier qui a demandé passage pour moi, est malade et ne peut vous parler ; ne laissez pas d’entrer, et emportez, je vous prie, les pots d’olives que voilà avec mes hardes, et je vous suivrai dès que j’aurai pris congé de lui. »

Les matelots se chargèrent des pots et des hardes, en quittant Camaralzaman : « Ne manquez pas de venir incessamment, lui dit le capitaine ; le vent est bon et je n’attends que vous pour mettre à la voile. »

Dès que le capitaine et les matelots furent partis, Camaralzaman rentra chez le jardinier pour prendre congé de lui, et le remercier de tous les bons offices qu’il lui avoit rendus ; mais il le trouva qui agonisoit, et il eut à peine obtenu de lui qu’il fît sa profession de foi, selon la coutume des bons Musul-