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CONTES ARABES.

cés par la troisième nymphe avoient mis le comble à la joie du prince. Il aperçut bientôt un vaisseau, appela les matelots, et leur fit signe de venir le prendre. On lui envoya une chaloupe qui le rendit à bord du navire.

Dès qu’il y fut entré, les marchands qui le montoient lui demandèrent qui il étoit ? Le prince leur dit qu’il satisferoit leur curiosité dès qu’il auroit pris quelque nourriture, Les marchands lui donnèrent à manger ; et il leur dit, lorsqu’il eut un peu apaisé la faim dont il étoit dévoré, qu’il étoit lui-même marchand, que son vaisseau avoit été brisé par la tempête, que tous ses compagnons avoient péri, qu’il s’étoit sauvé sur une planche, et que depuis trois jours il attendoit un vaisseau sur ce rivage. Les marchands ne soupçonnant pas de déguisement dans le récit du prince, cherchèrent à le consoler, et lui promirent de réparer la perte qu’il venoit de faire.