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LES MILLE ET UNE NUITS,

mais aucun revers : il est mon épée et mon bouclier. Lui seul fait mon bonheur : que m’importe le reste des humains[1] ? »


Naama témoigna vivement à son épouse le plaisir qu’il avoit à l’entendre, et la pria de continuer, en s’accompagnant du tambourin. Elle reprit ainsi :


VERS.


« Oui, j’en jure par la vie de celui qui règne sur mon âme, je tromperai l’espoir de ceux qui portent envie à sa félicité : je serai toujours soumise à ses moindres volontés ; je me réjouirai sans cesse du bonheur que j’ai de le posséder, et son amour ne sortira jamais de mon cœur[2]. »


Naama, de plus en plus transporté de joie, ne pouvoit trouver d’ex-

  1. Idha kounta li maoula aîschou bifadlihi, etc.
  2. Wahayata man malakat yedahou quiyadi, etc.