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LES MILLE ET UNE NUITS,

son dessein, fit venir une vieille femme dont il avoit souvent éprouvé, dans ces sortes d’occasions, l’adresse et l’habileté. Il lui ordonna de s’introduire dans la maison de Rabia, de faire connaissance avec Naam, et de trouver quelque moyen de l’enlever. La vieille promit d’obéir au gouverneur.

Le lendemain la vieille s’affubla d’un vêtement de laine grossière, passa un chapelet à gros grains autour de son cou, et s’appuya sur un bâton au haut duquel étoit attachée une gourde. Dans cet équipage, elle s’achemina vers la maison de Rabia, récitant assez haut pour être entendue quelques prières, et répétant souvent :

Sebhan allah, alhamd billah, la ilah illa allah alkerim, la haoul wa la couwat illa billah alali alazim[1].

  1. Gloire à Dieu, louange à Dieu, il n’y a pas d’autre Dieu que lui, toute force et toute puissance appartient à Dieu, très-haut, très-grand.