dans un autre appartement que celui qu’elle lui avoit indiqué. Elle communiqua ses craintes à Naam, qui s’écria tout effrayée : « C’en est fait de nous, nous sommes perdus. » Comme elles étoient toutes deux occupées à réfléchir sur leur situation, l’esclave de la princesse entra, et dit à Naam que la princesse vouloit lui parler, et qu’elle eût à se rendre sur-le-champ à son appartement. Naama s’étant levée pour obéir, la vieille lui dit à l’oreille : « Votre maître est certainement chez la princesse, et tout est découvert. »
La sœur du calife en voyant arriver la jeune esclave, lui dit avec bonté : « Votre maître s’est trompé d’appartement, et est entré dans le mien au lieu d’entrer dans le vôtre ; mais n’ayez aucune crainte, je ferai en sorte d’arranger tout ceci. »
À ce discours, Naam commença à respirer, et remercia la princesse de la protection qu’elle daignoit leur accorder. Naama, en voyant sa chère esclave, s’élança vers elle, et la serra