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CONTES ARABES.

lontiers votre pardon à tous les deux. Mais, Naama, comment avez-vous découvert que votre esclave étoit ici, et comment avez-vous fait pour vous y introduire ? »

« Seigneur, répondit le jeune homme, daignez écouter le récit de mes infortunes ; je jure, par vos glorieux ancêtres, que je ne vous en cacherai aucune circonstance. »

Alors Naama raconta au calife ce qui lui étoit arrivé ; les obligations qu’il avoit au médecin persan et à la vieille ; comment cette dernière l’avoit introduit dans le palais, et de quelle manière il s’étoit égaré.

Le calife, surpris de ce qu’il venoit d’entendre, fit venir le médecin persan, le fit revêtir d’une robe d’honneur, et lui donna une place distinguée à sa cour. Il lui fit épouser une esclave charmante, et lui dit obligeamment qu’il vouloit toujours garder près de sa personne un homme qui avoit autant d’adresse et d’intelligence, et dont les talens pouvoient lui être aussi utiles. Il combla de