Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IX.djvu/203

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
195
CONTES ARABES.

et de les faire emballer sur-le-champ. Elle y consentit, fit venir des esclaves, et les envoya chercher des emballeurs qui firent dix ballots des étoffes qu’elle leur donna.

Cependant Schemseddin étant entré dans la salle basse, et ne voyant pas son fils, demanda aux jeunes gens ce qu’il étoit devenu ; ayant appris qu’il les avoit quittés brusquement, et étoit monté sur sa mule pour retourner au logis, il fit seller sur-le-champ sa monture, et courut après lui. Ayant aperçu en entrant les dix ballots, il demanda à sa femme à qui ils appartenoient ? Celle-ci lui raconta ce qui étoit arrivé à son fils avec les jeunes marchands, et le dessein où il étoit de voyager.

Schemseddin se tournant alors vers son fils, lui représenta les fatigues et les dangers des voyages, et lui dit que les sages conseilloient de ne pas même s’éloigner de chez soi à la distance d’un mille. Le jeune homme persista dans sa résolution, et alla jusqu’à dire, que si on ne vouloit pas