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CONTES ARABES.

un bon lit, auprès d’une jolie femme, que de la passer dans la rue ou sous un vestibule ? » En conséquence il accepta la proposition, et se rendit avec eux chez le cadi, qui, charmé de sa bonne mine, prit aussitôt le plus vif intérêt à ce qui le regardoit. « Que voulez-vous, dit le cadi en s’adressant au vieillard ? » « Je veux, répondit celui-ci, marier ma fille avec ce jeune homme ; mais à condition qu’il la répudiera demain matin, et la rendra à son premier mari. Pour cela, je veux qu’il s’engage à payer demain à ma fille une dot de cinquante mille pièces d’or. L’impossibilité où il est de payer cette somme le forcera de remplir la convention ; et alors je m’engage à lui donner un habillement complet du prix de mille pièces d’or, une mule de la même valeur, et une bourse qui renferme une pareille somme. »

Comme ils étoient tous d’accord sur ces articles, le cadi passa le contrat, et remit entre les mains du père de la jeune fille l’obligation