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LES MILLE ET UNE NUITS,

Après avoir lu cette lettre, Alaeddin se tourna vers son beau-père, et lui dit : « Prenez les cinquante mille pièces d’or stipulées pour la dot de Zobéïde, et négociez à votre profit les cinquante ballots de marchandises, en me tenant compte seulement du capital. » Le père de Zobéïde, sensible à la générosité d’Alaeddin, ne voulut pas néanmoins en profiter. « Je ne puis rien accepter de ce que vous m’offrez, lui dit-il. Quant à la dot, elle appartient à ma fille, et vous pouvez en faire tous les deux ce que bon vous semblera. »

Comme Alaeddin et son beau-père étoient occupés à faire entrer les ballots, Zobéïde demanda à son père à qui ils appartenoient ?

« Ma chère fille, répondit le vieillard, ils appartiennent à Alaeddin ton époux. Son père vient de les lui envoyer pour le dédommager de la perte de ceux que les Arabes lui ont enlevés. Il lui a envoyé en outre une somme de cinquante mille pièces d’or, un paquet renfermant des ob-