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CONTES ARABES.

tous les rois de la terre, la trouva un jour par hasard dans un trésor où elle étoit conservée avec le plus grand soin. Quand je fus devenue grande, et que j’eus atteint ma quatorzième année, on me fit étudier l’Évangile ; mais ayant lu le nom de Mahomet (que Dieu répande sur lui ses grâces et ses bénédictions !) dans les livres sacrés du Pentateuque, des Évangiles, des Pseaumes et du coran, je crus en lui ; je devins Musulmane, et je fus intimement convaincue qu’on ne pouvoit adorer, d’une manière convenable, le Dieu très-haut, que dans la religion Musulmane, qui est la seule véritable religion. Ma grand’mère étant tombée malade, me donna cette pierre précieuse, et m’en découvrit les cinq vertus. La maladie de ma grand’mère ayant augmenté, mon père vint la voir comme elle étoit sur le point d’expirer, et la supplia de lui découvrir, par la puissance de son art, quels étoient les événemens qui devoient lui arriver, et de quelle