Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IX.djvu/341

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
333
CONTES ARABES.

les secrets de mon art, je reconnus que ce devoit être le seigneur Alaeddin Aboulschamat, le confident et l’ami du calife Haroun Alrashid. Les temps sont accomplis, Seigneur, et je m’estime heureuse de toucher au moment qui doit combler tous mes vœux. »

Alaeddin, surpris et touché de ce discours, fit éclater sa joie de devenir l’époux d’une princesse qui lui avoit rendu de si grands services, et que le ciel avoit comblée de tant de faveurs ; mais en même temps il lui témoigna de nouveau le vif desir qu’il avoit de retourner à Bagdad. La princesse lui dit qu’elle alloit tout préparer pour leur départ, et le pria de la suivre. Elle le conduisit au palais par des chemins qu’elle seule connoissoit, l’enferma dans un des cabinets de son appartement, et se rendit chez son père.

Ce prince étoit alors à table. Il montra beaucoup de joie de voir sa fille, et l’invita à rester auprès de lui pour lui tenir compagnie. Husn