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CONTES ARABES.

est mort il y a long-temps ! » « Ma mère, dit-il en élevant la voix, de grâce, ouvrez-moi, je suis votre fils Alaeddin. »

À ces mots, qui pénétrèrent son âme de la joie la plus vive, la pauvre mère ouvrit la porte avec précipitation. Son fils se jeta dans ses bras, et ne s’en arracha que pour tomber dans ceux de son père. Quand les premiers transports de la joie et de la tendresse se furent calmés, Alaeddin présenta à ses parens ses deux épouses, et son ami Ahmed Aldanaf.

Au bout de trois jours, Alaeddin témoigna à ses parens le desir qu’il avoit de se rendre avec eux à Bagdad. Ils voulurent d’abord l’engager à rester au Caire ; mais Alaeddin leur ayant représenté qu’il étoit obligé de retourner à la cour, ils consentirent à le suivre. Alaeddin fit donc tout préparer pour leur départ, et en peu de jours il se rendit à Bagadad avec son père et sa mère, ses deux femmes et Ahmed Aldanaf.