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CONTES ARABES.

lavés et parfumés, furent revêtus d’habits tissus d’or et de soie, et introduits ensuite dans l’appartement du maître de la maison. Ils le trouvèrent assis sur un sofa magnifique, et appuyé sur des coussins où l’or brilloit de toutes parts. Au-dessus de sa tête s’élevoit un dais de brocard d’or, brodé de perles et de diamans.

Abou Mohammed Alkeslan reçut Mesrour de la manière la plus distinguée, et le fit asseoir à ses côtés. On apporta un repas, composé des mets les plus délicats et les plus recherchés. Ces mets étoient servis dans des plats d’or et de porcelaine de la Chine ; et la magnificence qui régnoit partout étoit telle, que Mesrour ne put s’empêcher de s’écrier qu’il n’en avoit jamais vu de pareille à la cour même du calife.

Après avoir passé très-agréablement la soirée, Mesrour et ceux qui l’accompagnoient reçurent de la part d’Abou Mohammed une bourse de mille pièces d’or. Le lendemain matin on les revêtit chacun d’une robe de