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CONTES ARABES.

Le gouverneur de Damas, et ceux qui l’accompagnoient, rencontrèrent, en revenant à la ville, Attaf qui alloit faire ses adieux au premier visir. On se salua de part et d’autre, et le gouverneur dit à Attaf : « Nous venons de reconduire le premier visir, et vous ne faites que de sortir. » « Je ne croyois pas, répondit Attaf, qu’il dût partir aussi promptement. Quand j’ai su qu’il étoit monté à cheval, j’ai rassemblé quelques-uns de mes gens, et je vais pour le joindre. » « En vous hâtant, vous le trouverez encore, reprit le gouverneur, près de Cobbal alasafir. »

Attaf fit faire diligence à sa petite troupe, et joignit bientôt Giafar. Il descendit de cheval, s’approcha du premier visir, et lui dit : « Je rends grâce à Dieu qui a rendu le calme et la joie à votre âme en vous donnant l’objet de vos désirs. »

« Mon cher Attaf, répondit Giafar, c’est à toi que je dois mon bonheur : j’espère reconnoître bientôt le