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CONTES ARABES.

leur parler étoit effectivement renfermée avec le génie rebelle dans la ville d’Airain ; mais qu’ils ignoroient de quelle manière il l’avoit traitée. Quant à nous, ajoutèrent-ils, vous n’avez rien à craindre de notre part ; car nous sommes attachés au service des frères du serpent blanc. Si vous voulez pénétrer au-delà de ces murs, allez vers cette fontaine, examinez de quel côté vient l’eau, et suivez son cours : il vous conduira dans la ville ; c’est le seul chemin que vous puissiez prendre pour y entrer.

» Je suivis le conseil des génies, et j’aperçus un aqueduc : j’y entrai, et j’en parcourus toute la longueur. À peine avois-je fait quelques pas hors de l’aqueduc, que je vis mon épouse dans une vaste prairie, assise sur un coussin de brocard d’or, et couverte d’un voile de soie dont les bords représentoient un superbe jardin planté d’arbres chargés de fruits d’or et de perles.

» Dès qu’elle m’aperçut, elle se leva avec empressement, et me de-