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LES MILLE ET UNE NUITS,

aux repas publics, et passa ainsi les sept jours de réjouissances.

Le soir du septième jour, chacun se retira chez soi, fatigué de plaisir. Les rues devinrent aussi désertes qu’elles avoient été peuplées quelques heures auparavant, et le silence le plus profond succéda au bruit et au tumulte.

Attaf entra alors dans une mosquée pour y passer la nuit ; mais après qu’on eut fait la prière du soir, un des gardes de la mosquée s’approcha de lui, et lui dit de sortir, avant qu’on fermât la porte. « Laissez-moi, dit Attaf, passer la nuit dans un coin. » « Cela est impossible, répondit le gardien : hier, on nous a volé un tapis, et je ne veux pas que personne couche ici cette nuit. » « Je suis étranger, reprit Attaf, et ne connois personne dans cette ville ; donnez-moi l’hospitalité pour aujourd’hui seulement. » Le gardien ne voulut rien écouter, et obligea Attaf de sortir.

Dès qu’Attaf fut dans la rue, il