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CONTES ARABES.

Attaf, m’a conduit jusqu’ici de malheur en malheur. » À ces mots, ils tombèrent l’un sur l’autre sans connoissance. On les releva ; et après qu’ils eurent repris leurs esprits, Giafar fit conduire Attaf aux bains. Il lui envoya un magnifique habillement, et le fit venir dans son palais.

On servit d’abord à Attaf les rafraîchissemens et la nourriture dont il avoit besoin. Giafar le pria ensuite de lui apprendre tout ce qui lui étoit arrivé depuis leur séparation près de Cobbat alasafir.

Attaf lui raconta la perfidie d’Abdalmalek, le stratagème du geolier qui l’avoit mis en liberté, la manière dont il avoit été dépouillé près de Bagdad, la tentative inutile qu’il avoit faite pour lui faire savoir ses malheurs, comment il avoit passé les sept jours de réjouissances publiques, ce qui l’avoit obligé de sortir de la Mosquée, enfin comment il avoit été arrêté et pris pour un assassin.

Giafar raconta de son côté à Attaf de quelle manière il avoit appris que