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LES MILLE ET UNE NUITS,

ses soins, se trouva bientôt dix fois plus riche qu’il n’étoit auparavant.


Scheherazade venoit d’achever l’histoire d’Attaf, et le jour qui paroissoit ne lui permettoit pas d’en commencer une autre. « Ma sœur, lui dit Dinarzade, je vous ai souvent entendu parler des anciens héros de l’Arabie, et de leurs aventures merveilleuses ; je m’étonne que vous n’en ayez encore raconté aucune au sultan. » « Ma sœur, reprit Scheherazade, je me propose, si le sultan veut bien prolonger encore ma vie, de lui raconter demain l’histoire du prince Habib et de la belle Dorrat Algoase. » Le sultan Schahriar ayant témoigné qu’il écouteroit volontiers cette histoire, Scheherazade la commença le lendemain en ces termes :