pour se réjouir avec moi de la défaite de nos ennemis. Quelle joie nous lui causerons en lui apprenant que ma victoire est votre ouvrage ! » « Seigneur, dit Codadad, permettez-moi de vous demander comment vous avez pu être instruit de l’aventure du château ? Quelqu’un de mes frères, poussé par ses remords, vous l’auroit-il avouée ? » « Non, répondit le roi, c’est la princesse de Deryabar qui nous a informés de toutes choses ; car elle est venue dans mon palais, et elle n’y est venue que pour me demander justice du crime de vos frères. » Codadad fut transporté de joie en apprenant que la princesse sa femme étoit à la cour. « Allons, Seigneur, s’écria-t-il avec transport, allons trouver ma mère qui nous attend ; je brûle d’impatience d’essuyer ses larmes, aussi bien que celles de la princesse de Deryabar. »
Le roi reprit aussitôt le chemin de la ville avec son armée qu’il congédia ; il rentra victorieux dans son palais, aux acclamations du peuple