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CONTES ARABES.

Comme le chef des eunuques s’aperçut qu’Abou Hassan vouloit se lever, il lui présenta la main, et l’aida à se mettre hors du lit. Dès qu’il fut sur ses pieds, toute la chambre retentit du salut que tous les officiers et toutes les dames lui firent en même temps par une acclamation en ces termes : « Commandeur des croyans, que Dieu donne le bon jour à votre Majesté ! »

« Ah ciel, quelle merveille, s’écria alors Abou Hassan ! J’étois hier au soir Abou Hassan, et ce matin je suis le Commandeur des croyans ! Je ne comprends rien à un changement si prompt et si surprenant ! » Les officiers destinés à ce ministère l’habillèrent promptement ; et quand ils eurent achevé, comme les autres officiers, les eunuques et les dames s’étoient rangés en deux files jusqu’à la porte où il devoit entrer dans la chambre du conseil, Mesrour marcha devant, et Abou Hassan le suivit. La portière fut tirée, et la porte ouverte par un huissier. Mesrour en-