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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, V.djvu/234

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LES MILLE ET UNE NUITS,

temps de profiter de l’occasion pour châtier l’iman et les vieillards de son quartier, puisque la première chose à quoi il avoit pensé en se voyant calife, avoit été de les faire punir.

Le grand visir cependant continua de faire son rapport ; et il étoit prêt à finir, lorsque le juge de police de retour se présenta pour rendre compte de sa commission. Il s’approcha du trône ; et après la cérémonie ordinaire de se prosterner : « Commandeur des croyans, dit-il à Abou Hassan, j’ai trouvé l’iman et les quatre vieillards dans la mosquée que votre Majesté m’a indiquée ; et pour preuve que je me suis acquitté fidèlement de l’ordre que j’avois reçu de votre Majesté, en voici le procès-verbal signé de plusieurs témoins des principaux du quartier. » En même temps il tira un papier de son sein, et le présenta au calife prétendu.

Abou Hassan prit le procès-verbal, le lut tout entier, même jusqu’aux noms des témoins, tous gens qui lui étoient connus ; et quand il eut achevé :