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CONTES ARABES.

ne le hait pas. C’est pourquoi, si vous m’en croyez, nous ferons un mariage de l’un et de l’autre. »

« Madame, reprit le calife, vous me faites souvenir d’une chose que je devrois avoir déjà faite. Je sais le goût d’Abou Hassan sur le mariage, par lui-même, et je lui avois toujours promis de lui donner une femme dont il auroit tout sujet d’être content. Je suis bien aise que vous m’en ayez parlé, et je ne sais comment la chose m’étoit échappée de la mémoire. Mais il vaut mieux qu’Abou Hassan ait suivi son inclination, par le choix qu’il a fait lui-même. D’ailleurs, puisque Nouzhatoul-Aouadat ne s’en éloigne pas, nous ne devons point hésiter sur ce mariage. Les voilà l’un et l’autre, ils n’ont qu’à déclarer s’ils y consentent. »

Abou Hassan se jeta aux pieds du calife et de Zobeïde, pour leur marquer combien il étoit sensible aux bontés qu’ils avoient pour lui. « Je ne puis, dit-il en se relevant, rece-