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CONTES ARABES.

vous y serez entré, passez à la seconde sans vous arrêter, et de là à la troisième aussi sans vous arrêter. Sur toutes choses, gardez-vous bien d’approcher des murs, et d’y toucher même avec votre robe ; car si vous y touchiez, vous mourriez sur-le-champ. C’est pour cela que je vous ai dit de la tenir serrée autour de vous. Au bout de la troisième salle, il y a une porte qui vous donnera entrée dans un jardin planté de beaux arbres, tous chargés de fruits ; marchez tout droit, et traversez ce jardin par un chemin qui vous menera à un escalier de cinquante marches pour monter sur une terrasse. Quand vous serez sur la terrasse, vous verrez devant vous une niche, et dans la niche une lampe allumée ; prenez la lampe, éteignez-la ; et quand vous aurez jeté le lumignon et versé la liqueur, mettez-la dans votre sein, et apportez-la moi. Ne craignez pas de gâter votre habit : la liqueur n’est pas de l’huile, et la lampe sera sèche dès qu’il n’y en aura plus. Si les fruits du