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CONTES ARABES.

pourroit, afin d’aller se rendre à la porte du palais du sultan, et d’y entrer à l’ouverture, au moment où le grand visir, les visirs subalternes et tous les grands officiers de l’état y entroient pour la séance du divan, où le sultan assistoit toujours en personne.

La mère d’Aladdin fit tout ce que son fils voulut. Elle prit la porcelaine où étoit le présent de pierreries, l’enveloppa dans un double linge, l’un très-fin et très-propre, l’autre moins fin, qu’elle lia par les quatre coins pour le porter plus aisément. Elle partit enfin, avec une grande satisfaction d’Aladdin, et elle prit le chemin du palais du sultan. Le grand visir, accompagné des autres visirs, et les seigneurs de la cour les plus qualifiés étoient déjà entrés quand elle arriva à la porte. La foule de tous ceux qui avoient des affaires au divan étoit grande. On ouvrit, et elle marcha avec eux jusqu’au divan. C’étoit un très-beau salon, profond et spacieux, dont l’entrée étoit grande et magnifique. Elle s’arrêta, et se rangea de