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LES MILLE ET UNE NUITS,

même donner les ordres pour cela. » En effet, il ordonna qu’on fît venir les joailliers les mieux fournis de pierreries, et les orfèvres les plus habiles de sa capitale.

Le sultan cependant descendit du salon, et Aladdin le conduisit dans celui où il avoit régalé la princesse Badroulboudour le jour des noces. La princesse arriva un moment après ; elle reçut le sultan son père d’un air qui lui fît connoître combien elle étoit contente de son mariage. Deux tables se trouvèrent fournies des mets les plus délicieux, et servies tout en vaisselle d’or. Le sultan se mit à la première, et mangea avec la princesse sa fille, Aladdin et le grand visir. Tous les seigneurs de la cour furent régalés à la seconde, qui étoit fort longue. Le sultan trouva les mets de bon goût, et il avoua que jamais il n’avoit rien mangé de plus excellent. Il dit la même chose du vin, qui étoit en effet très-délicieux. Ce qu’il admira davantage, furent quatre grands buffets