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CONTES ARABES.

baisa au front entre les deux yeux. « Mon fils, lui dit-il, rempli d’étonnement, quel homme êtes-vous, qui faites des choses si surprenantes, et presque en un clin d’œil ? Vous n’avez pas votre semblable au monde ; et plus je vous connois, plus je vous trouve admirable ! »

Aladdin reçut les louanges du sultan avec beaucoup de modestie, et il lui répondit en ces termes : « Sire, c’est une grande gloire pour moi de mériter la bienveillance et l’approbation de votre Majesté ! Ce que je puis lui assurer, c’est que je n’oublierai rien pour mériter l’une et l’autre de plus en plus. »

Le sultan retourna à son palais de la manière qu’il y étoit venu, sans permettre à Aladdin de l’y accompagner. En arrivant, il trouva le grand visir qui l’attendoit. Le sultan encore tout rempli d’admiration de la merveille dont il venoit d’être témoin, lui en fit le récit en des termes qui ne firent pas douter à ce ministre que la chose ne fût comme le sultan la ra-