cices avec la même liberté que dans votre hermitage. »
Le magicien qui n’avoit d’autre but que de s’introduire dans le palais d’Aladdin, où il lui seroit plus aisé d’exécuter la méchanceté qu’il méditoit, en y demeurant sous les auspices et la protection de la princesse, que s’il eût été obligé d’aller et de venir de l’hermitage au palais, et du palais à l’hermitage, ne fit pas de plus grandes instances pour s’excuser d’accepter l’offre obligeante de la princesse. « Princesse, dit-il, quelque résolution qu’une femme pauvre et misérable comme je le suis, ait faite de renoncer au monde, à ses pompes et à ses grandeurs, je n’ose prendre la hardiesse de résister à la volonté et au commandement d’une princesse si pieuse et si charitable. »
Sur cette réponse du magicien, la princesse en se levant elle-même, lui dit : « Levez-vous, et venez avec moi, que je vous fasse voir les appartemens vuides que j’ai, afin que vous choisissiez. » Il suivit la prin-