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CONTES ARABES.

Alhabbal ; et quand je serois tout autre que je ne suis, et que je ne vous aurois pas les obligations que je vous ai, je sais ce qui vous est dû : je vous supplie de ne me pas couvrir plus long-temps de confusion. »

» Ils prirent la place qui leur étoit due, et je pris la mienne vis-à-vis d’eux.

» Alors Saad en prenant la parole, et en me l’adressant : « Cogia Hassan, dit-il, je ne puis exprimer combien j’ai de joie de vous voir à-peu-près dans l’état que je souhaitois, quand je vous fis présent sans vous en faire un reproche, des deux cents pièces d’or, tant la première que la seconde fois ; et je suis persuadé que les quatre cents pièces ont fait en vous le changement merveilleux de votre fortune, que je vois avec plaisir. Une seule chose me fait de la peine, qui est que je ne comprends pas quelle raison vous pouvez avoir eue de me déguiser la vérité deux fois, en alléguant des pertes arrivées par des contre-temps qui