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CONTES ARABES.

avois envoyés depuis quelque temps avec leur précepteur, pour y prendre l’air, nous avoient quittés pour entrer dans le bois ; et comme ils cherchoient des nids d’oiseaux, ils en aperçurent un entre les branches d’un grand arbre. Ils tentèrent d’abord d’y monter ; mais comme ils n’avoient ni la force, ni l’adresse pour l’entreprendre, ils le montrèrent à un esclave que je leur avois donné, qui ne les abandonnoit pas, et ils lui dirent de leur dénicher les oiseaux.

» L’esclave monta sur l’arbre ; et quand il fut arrivé jusqu’au nid, il fut fort étonné de voir qu’il étoit pratiqué dans un turban. Il enleva le nid tel qu’il étoit, descendit de l’arbre, et fit remarquer le turban à mes enfans ; mais comme il ne douta pas que ce ne fût une chose que je serois bien aise de voir, il le leur témoigna, et il le donna à l’aîné pour me l’apporter.

» Je les vis venir de loin avec la joie ordinaire aux enfans qui ont trouvé un nid ; et en me le présen-